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n Suisse, environ 1⁄3 des aliments produits
chaque année finit à la poubelle. Cela
revient à jeter l’équivalent de 2 yogourts
chaque jour et par habitant. Voilà pour le constat,
régulièrement martelé dans les médias. Mais que
faire ? Si sensibiliser l’opinion publique est une
bonne chose, éveiller les enfants concrètement
à cette problématique peut s’avérer plus que ju-
dicieux. La lutte contre le gaspillage alimentaire
est l’une des priorités d’Eldora dans le secteur de
l’enseignement, tout comme le tri des déchets et
l’instauration de bonnes pratiques alimentaires.
L’action «Zéro gaspi » destinée aux enfants
de 6-10 ans a été conçue par Régéservice SA en
2016 à Genève. Lancé au printemps de la même
année durant sa phase pilote à l’école «Le Sapay»
des communes de Plan-les-Ouates et Lancy, ce
programme didactique de deux semaines vient
de faire ses premiers pas en terre lausannoise.
Du4au 15 septembre, unesoixantained’enfants
de l’APEMS de Coteau-Fleuri ont fait la connais-
sance de Sacapoub, mascotte du programme, en
compagnie de Jennifer Lutz, diététicienne du pôle
Santé et Enseignement d’Eldora.
«Nous avons
souhaité intervenir directement sur le terrain en
montrant ce qui est gaspillé chaque semaine.
L’accueil de Rose Marie Vuilleumier, responsable
de cet APEMS lausannois, a été fantastique »
,
commente la diététicienne.
Deux semaines de sensibilisation
Durant la première semaine, les enfants ont dû
débarrasser les restes alimentaires de leurs as-
siettes dans un chariot de tri spécialement conçu
à cet effet permettant de peser les restes à la fin
du repas. Ils se sont également vu demander de
déposer dans une corbeille les restes de pain, un
aliment fréquemment gaspillé en restauration.
Chaque jour, ces valeurs ont été transposées
dans un « gachi-mètre » afin d’en visualiser la
progression. Un bilan a été effectué à la fin de la
première semaine.
Durant la deuxième semaine, les enfants ont
été sensibilisés au gaspillage alimentaire avec pour
objectif demoins jeter que la semaine précédente.
Au terme de l’expérience, un nouveau bilan a été
dressé. Les enfants ont reçu un pins de participa-
tion et une brochure avec quelques conseils et
recettes pour la maison.
1 KILOGRAMME en moins
L’expérience semble avoir porté ses fruits. Un
peu plus de 8 kg d’aliments ont été gaspillés la
première semaine ( soit l’équivalent de 25 repas )
contre 7 la seconde ( 20 repas ). Présente sur place
lors du repas de bilan, Samira Dubart, directrice
de l’Unité de développement durable et cheffe
de projet Restauration collective durable de
la Ville de Lausanne, s’est dite enchantée de
cette première expérience :
« Les enfants sont
confrontés à la réalité de leur propre gaspillage
et nous pouvons leur faire passer des messages
pour y remédier. »
Quant aux élèves interrogés à l’heure du re-
pas, ils n’ont pas caché qu’ils se sont bien amusés
et qu’ils ont appris beaucoup de choses dont ils
parleront à la maison.
Forky
Colinette
Bigaro
Deckelius
