Pulpe N°6 - Automne 2019

Peney-le-Jorat « CE SONT 5000 TONNES PAR AN QUI SONT ÉPLUCHÉES ET COUPÉES. » 14 C’ est une usine pas comme les autres, nichée au cœur du verdoyant Jorat et entourée d’immenses champs de pommes de terre. Nous sommes chez Jaton-Gavillet. C’est ici que tout a commencé, par une histoire de vaches.Audébut des années nonante, les agriculteurs Christian Jaton et Pierre-Laurent Gavillet s’unissent pour construire une étable commune pour leurs ruminants. Tous deux cultivent également des céréales, des bette- raves et des patates. En 1996, Pierre Jaton, paysanàChapelle-sur-Moudon, entre dans la danse et s’associe aux deux compères qui transformaient déjà quelques patates à la demande. Et la demande se fait de plus en plus forte. Après le CHUV et les hôpitaux, ce sont les EMS, les collec- tivités publiques, les primeurs en gros et quelques fidèles restaurateurs qui s’intéressent à ces produits dits de quatrième gamme enversion crue ou cuite. Entre la pomme de terre pari- sienne, la frite, la pomme allumette, la «paillasson» ou la country, ce ne sont pasmoinsde85coupesdifférentesqui sont aujourd’hui proposées. L’usine aux machines sophisti- quées fonctionne à l’énergie solaire, générée par des panneaux rivés au toit. Elle tourne 75 heures par semaine, emploie 25 personnes à plein temps et traite quelque 20 tonnes par jour, principalementde l’agria. Enmoyenne, ce sont 5000 tonnes par an qui sont épluchées et coupées selon les désirs des clients, soit 1% de ce qui se fait en Suisse. 1000 tonnes viennent des champs des trois associés, 4000 sont achetées à d’autres producteurs. Christian Jaton, Pierre-Laurent Gavillet et Pierre Jaton

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