Pulpe N°4 - Automne 2018

C laude-Alain Bugnon fait partie des distil- lateurs qui militent pour la reconnaissance de l’absinthe du Val-de-Travers. A la tête, avec son épouse Karin,de ladistillerieartisanale Artemisia à Couvet, il fut l’un des premiers producteurs à sortir de la clandestinité avec sa fameuse et bien nommée Clandestine. Une absinthe tirant à 53 %, élaborée à partir d’une recette datant de 1935. Agrémentée d’eau fraîche, elle dévoile toute la richesse de ses arômes et une agréable amertume en finale. Plusieurs flacons sont venus compléter l’assortiment d’Artemisia depuis, à l’instar de la Capricieuse destinée aux amateurs de sensations fortes avec ses 72%d’alcool, et de l’Angélique, à la sédui- sante couleur verte, obtenue par macération de distillat d’absinthe dans des plantes aromatiques de couleur verte. La famille Bugnon s’est taillée une solide réputation à travers lemonde. Elle exporte aujourd’hui les 40% de sa production à l’international. Le secret d’un tel succès ? «La saveur unique aumonde des plantes cultivées dans le Val-de-Travers, la passion et l’amour du travail bien fait. S’il existe aujourd’hui 220 sortes d’absinthe, beaucoup n’ont d’absinthe que le nom», commente Claude-Alain Bugnon qui se bat avec ses collègues distillateurs et des cultivateurs de plantes pour la reconnaissance de l’absinthe du Val-de-Travers. DISTILLATEUR ET MILITANT CLAUDE-ALAIN BUGNON RATISSAGE APRÈS LA CUEILLETTE DES PLANTES.

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