Pulpe N°4 - Automne 2018

et à l’équilibre parfaits. Mais quel est donc le secret de cette réussite? Sans doute le travail minutieux à la vigne conjugué avec un dialogue constant entre les vignerons et les œnologues de la Cave de la Côte. «Nous nous rendons très souvent à la vigne pour discuter avec nos 300 vignerons. En août, nous vi- sitons toutes les parcelles afin de définir la meilleure date pour les vendanges. Lorsque la vinification est terminée, nous convions nos vignerons à une dégustation afin qu’ils puissent mesurer l’influence de leur travail sur le produit fini. » Comme un parfumeur Depuis 15 ans qu’il œuvre à la Cave de la Côte, Rodrigo Banto a acquis une grande expérience. Ce petit-fils d’émigré suisse allemand au Chili a choisi de revenir sur la terre de son ancêtre pour parfaire son sa- voir-faire acquis dans deux caves chiliennes : la Viña San Pedro et à la Viña Caliterra. Rien ne prédestinait pourtant Rodrigo Banto à ce métier. «Mon père est dentiste, ma mère psycho- logue et aventurière. En 2005, elle a traversé l’Atlantique enmonomoteur avec une amie. Elles sont revenues par le cercle arctique. » Rodrigo, passionné de surf et de planche à voile, avait l’esprit scientifique et une folle envie de travailler dans la nature. «J’ai choisi l’agronomie. Après trois années d’études à l’Université catholique de Santiago, j’ai opté pour la viticulture. » La suite, on la connaît. Il fait ses premières armes à la Viña San Pedro et enchaîne ensuite avec la Viña Caliterra, une joint venture entre la famille Ro- bert Mondavi et la Viña Errázuriz. Il travaille avec de belles pointures du Nouveau Monde et un certain Jacques Lurton. RETOUR AUX ORIGINES Au début des années 2000, Rodrigo Banto prend le large. «J’aimais mon travail, mais la disparité salariale entre le cadre et l’ouvrier au Chili me gênait. J’avais fait des séjours en Suisse durant mes études. Mes enfants étaient encore jeunes et je me suis dit que c’était le moment de tenter autre chose. » La Cave de la Côte lui ouvre les bras et notre œnologue est ravi aujourd’hui d’avoir fait le choix de s’établir sur le Vieux Continent. «Je me sens parfois comme un parfu- meur dans un pays qui a une vraie culture duvin. Nous élevons 220 crus différents à partir de 35 cépages. Chaque semaine, je déguste 300 à 400 vins. » De quoi aiguiser son palais. Issu d’un pays qui produit 80% de vin rouge, Rodrigo Banto a dû affiner sa connaissance des blancs qui représentent 70% de la production en terre vaudoise. Avec beaucoup de réussite. Le Meilleur Chasselas du Monde 2018 est là pour en té- moigner. « NOUS ÉLEVONS 220 CRUS DIFFÉRENTS À PARTIR DE 35 CÉPAGES. CHAQUE SEMAINE, JE DÉGUSTE 300 À 400 VINS. »

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