Pulpe N° 3 - Printemps 2018

57 Aujourd’hui, pour le plus grand bonheur des consommateurs, l’asperge blanche valaisanne se trouve sur les étals dès le début avril les bonnes années. Mais d’où viennent donc les meilleures ? En plein champ Pour Michel Reuse, producteur à Riddes, les terres de prédilection se situent sur la rive gauche du Rhône. C’est précisément là qu’il plante en plein champ depuis 14 ans ce légume de choix. «Mon grand-père en faisait déjà il y a 40 ans. A l’époque, les plus grandes aspergeraies se trouvaient dans le sol sablonneux de Charrat. » Poursuivant la tradition familiale, Michel Reuse en cultive deux hectares et vend une dizaine de tonnes de ce légume chaque année aux privés, dans les marchés à la ferme et aux restaurateurs par l’entremise de Roduit SA, partenaire d’Eldora. «Les premières pointent leur nez habituellement fin mars. Cette année, la terre était trop mouillée et nous n’avons pu butter qu’avec deux semaines de retard», explique le producteur. Les buttes recouvrent les griffes enfouies dans le sol. Chacune d’elles donnera une quinzaine de tu- rions par saison durant une douzaine d’années. Une bâche en plastique assure la protection contre les rayons du soleil. Trois bonnes semaines de patience seront nécessaires avant les premières cueillettes à l’aide de gouges. «Certains privilégient des bâches noires pour éviter toute coloration des pointes. Mes clients les préfèrent un brinviolacées et bien fermes», ajoute le producteur. Durant la saison qui va d’avril à juin, douze per- sonnes sont employées pour cette culture spécifique, tant au champ qu’au tri et au conditionnement. Bien les choisir Achetez vos asperges bien fraîches, de préférence le jour de la cueillette. La tige doit être lisse, ferme et cassante. Conservez vos asperges au maximum trois jours dans le bac à légumes du réfrigérateur avant de les apprêter. V erte ou blanche, l’asperge affiche tout autant de vertus. Riche en folate, particulièrement important pour prévenir les malformations congénitales du cerveau et de la colonne vertébrale, elle devrait être au menu de toutes les femmes enceintes. Les spécialistes en maladies cardio-vas- culaires pensent que le folate est un nutriment protecteur essentiel. L’asperge contient aussi une quantité non négligeable de gluthation, une petite protéine qui a la caractéristique d’être un puissant antioxy- dant, donc qui permet de combattre les radicaux libres, ces particules instables qui circulent à travers notre corps et ont la fâ- cheuse tendance à déstabiliser nos cellules. Les bienfaits médicinaux de l’asperge sont reconnus depuis l’Antiquité. On l’utilisait pour soigner les troubles de la fonction ré- nale et de la vessie, les diarrhées ou encore les rhumatismes. Son pouvoir diurétique est réel, et les personnes atteintes de goutte savent qu’elles doivent boire beaucoup lors- qu’elles mettent des asperges à leur menu. LES VERTUS Valais