Pulpe N° 3 - Printemps 2018
25 Heureusement que la féra a su se faire une place sur les cartes des meilleurs chefs genevois. Saisie à l’unilatérale et accompagnée d’une petite sauce vierge, ou encore apprêtée en tartare, c’est un pur délice. Le brochet, ce méconnu Le métier de pêcheur dans les eaux peu profondes du Petit Lac ne nourrit pas forcément son homme. Les prises y sont nettement inférieures à celles réali- sées au large par les confrères vaudois ou français. Il faut aussi compter avec cegloutonde cormoranqui avale à lui seul 700 grammes de poisson par jour et abîme lebutindes pêcheurs de sonbecdévastateur. Le brochet, grand seigneur du Léman aux dents acérées, peine encore à remporter les faveurs des consommateurs. «C’est un de mes poissons préférés. Nous l’apprêtons en filet sans arêtes. En papillote, avec un soupçon d’huile d’olive, c’est tout simplement exquis », commente Bernard Cerutti qui en mange en famille plusieurs fois par semaine. Il a même fait du brochet fumé à froid sa spécialité que les connaisseurs s’arrachent de façon encore très confidentielle. Abon entendeur! De retour de cette belle pêche, il faut encore apprêter le poisson, l’écailler, le fileter, réparer les filets, nettoyer, ranger le matériel et livrer les clients. Bernard Cerutti consacre 12 à 15 heures par jour à son métier. Ses « loisirs», c’est à la chasse au sanglier en terre vaudoise qu’il les consacre, avec sa fidèle chienne Angelina. En 2016, près de 1047 tonnes de poissons ont été pêchées dans le Lémanpar les pêcheurs professionnels et amateurs. En tête des prises, le corégone (féra) avec 736 tonnes, suivi de la perche ( 191 tonnes ) et du brochet ( 43 tonnes ). Source: Direction générale de l’environnent du canton de Vaud, Inspection de la pêche. P o d i um lacustre « LE CORMORAN AVALE 700 GRAMMES DE POISSON PAR JOUR! » Le filetage des perches, un travail minutieux effectué par São.
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