Pulpe N° 3 - Printemps 2018
23 Ce métier, il l’a choisi par passion après avoir effectué un apprentissage d’électricien. Gamin, on l’appelait Perchette, du nom de ce petit poisson que tout lemonde s’arrache et qui se doit d’être à la carte de tous les restaurants du bord du lac, surtout le vendredi midi. «Tout lemonde veut de la perche du Léman alors que la pêche couvre à peine 5% de la demande», explique notre pêcheur. Ce mets de choix nécessite un dur labeur que l’on peine à imaginer en contemplant son assiette. Les quelque 10 kg de perches emprisonnés dans les filets en ce matin calme de mars permettront d’apprêter une vingtaine de portions à la Nautique. Il aura fallu près de 5 bonnes heures de travail entre la pose des filets la veille, la pêche du jour, le dépoissonnage et le filetage par les mains agiles de São, l’épouse de Bernard, connue pour sa dextérité légendaire.
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