Pulpe N° 3 - Printemps 2018

22 L a rade est déserte. A la contempler, on se demanderait presque de quoi parlent les Genevois lorsqu’ils évoquent agacés les bouchons qui entravent la circulation au quotidien. A l’heure où sur la colline de Cologny on dort encore bien au chaud à poings fermés, BernardCerutti, bonnetvissé sur la tête, grimpe dans sa barque en contrebas du village des pêcheurs à Vésenaz. Il est 6 h 30 en ce petit matin dumois demars. Les jours de forte bise ne sont heureusement qu’un mauvais sou- venir. Au large, les filets attendent avec leurs balises marquées la veille au GPS. «Parfois, il y a tellement de brouillard que l’on ne voit pas à deux mètres. Avec le GPS, on s’y retrouve», commente Bernard Cerutti qui se demande déjà si la pêche sera meilleure que la veille. A la pêche

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