Pulpe N°9 - Eté 2023
É L E VAG E 28 D u Valais, on s’y rend en empruntant le tun- nel du Lötschberg ; de Lausanne, c’est de Berne qu’on entame l’ascension vers la petite bourgade du Kandertal au cœur de l’Oberland bernois. Ourlées de bucoliques chalets, les ver- doyantes collines invitent à la rê- verie. Mais même dans les songes les plus fous, peu nombreux sont celles et ceux qui imagineraient qu’ici, il y a 250 millions d’années, régnait un climat tropical. Le Tropenhaus, érigé à un jet de pierre de la gare de Frutigen, se charge de nous le rappeler. La Maison tropicale, en français, est propriété de la Coop. Elle a jailli de terre dans le sillage de la réalisa- tion du tunnel de base du Lötsch- berg qui a révélé l’existence d’une source d’eau chaude libérant quelque 80 litres à la seconde d’or bleu à 18°C. Au lieu de procéder au refroidissement de cette eau qui représentait un danger pour les populations piscicoles locales, le Tropenhaus a eu l’idée d’exploiter ce don de la nature. De fait, la tem- pérature est idéale pour l’élevage des esturgeons, mais aussi pour permettre la croissance de plantes exotiques. Hormis les esturgeons qui fournissent leur caviar et leur chair aux gourmets, le Tropenhaus élève également des perches, récolte deux tonnes de fruits, plantes et épices exotiques par an dans ses serres : de l’ananas aux bananes naines, en passant par les papayes, les caramboles, les piments, le café et d’autres dé- lices habituellement cultivés sous d’autres latitudes. Deux espèces Le système en circuit fermé contri- bue au succès de l’élevage. Les bassins sont conçus de telle sorte que c’est toujours la même eau
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NjA5MjY0